Conférenciers invités

Jean-Michel Adam est professeur ordinaire de linguistique française à l'Université de Lausanne depuis 1984. Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, traduits dans plusieurs langues, sur la linguistique textuelle, la description, l'analyse du discours littéraire et l'argumentation publicitaire. Après avoir publié, avec Ute Heidmann, deux livres qui accordent une grande importance à la question des genres de discours et des contes : Le texte littéraire. Pour une approche interdisciplinaire (2009, Academia-Bruylant) et Textualité et intertextualité des contes (2010, Classiques Garnier), il travaille actuellement sur la théorie du texte (La linguistique textuelle. Introduction à l'analyse textuelle des discours, (nouvelle édition 2011, Armand Colin) ; Les textes : types et prototypes, (nouvelle édition 2011, Armand Colin) et des genres : Genres de récits. Narrativité et généricité des textes (2011, Académia-L'Harmattan, 2011).

 

Bruno Bachimont débute ses études en classes préparatoires au lycée privé Saint Geneviève à Versailles (1980-1982) et les poursuit à l’École nationale supérieure des mines de Nancy (1985). Son stage en laboratoire à l’Inserm l’entraîne dans le monde de la recherche. Il cumule alors DEA, à la fois docteur en informatique de l’Université Paris 6 (1990) et docteur en épistémologie de l’École polytechnique (1996), tout en restant opérationnel : ingénieur à l’AP-HP, puis à l’Institut national de l’audiovisuel pendant dix ans (jusqu'en 2012) pour finalement rejoindre l’UTC (2004). Depuis 2006, il est le Directeur à la recherche de l’UTC et co-responsable du groupe de travail intitulé « Technologies culturelles numériques ».

Ses recherches portent sur trois sujets : une philosophie de la technique et du numérique, une approche du document et de la mémoire (ingénierie documentaire, préservation numérique) et enfin les ontologies formelles.

 

Danièle Dubois. Son orientation vers la psychologie et la linguistique cognitives ont débouché sur des recherches psycholinguistiques sur la compréhension de phrases, puis sur les processus de catégorisation. Actuellement par cette thématique, elle tente d'appréhender les mécanismes de co-construction des invariants cognitifs issus des diverses modalités sensibles tant par les contraintes du fonctionnement psychologique individuel que par celle des systèmes symboliques que sont les langues.

A partir de l’analyse linguistique (sémantique lexicale, catégorisation nominale, lexicologie et terminologie), Danièle Dubois s’attache à mettre en lumière les processus de catégorisation et les structures catégorielles dans les différentes modalités sensorielles.

Danièle Dubois est l’auteure notamment de Sens communs et sens commun : Expériences sensible, connaissance(s) ou doxa ? (2008, Langages) ; Mise en discours de l’expérience visuelle et cognition située : couleurs et espace (2010, Corela) ; Categories for soundscape : Toward a hybrid classification (2010, en collaboration, Proceedings of Internoise).

 

Julie Myre-Bisaillon est professeure titulaire au Département d’études sur l’adaptation scolaire et sociale de la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke au Canada. Ses travaux portent sur le développement des compétences en lecture et en écriture et sur les difficultés qui y sont associées. Elle mène actuellement un vaste projet sur l’alphabétisation des jeunes adultes.

Julie Myre-Bisaillon est co-auteure notamment de Les jeunes adultes faiblement scolarisés (2016, Presses universitaires du Québec) ; Manifeste pour une école compétente (2011, Presses universitaires du Québec) ; Les habiletés en pré-lecture d’élèves en milieux défavorisés à l’entrée à la maternelle (2014, Psychologie et Éducation).

 

Matt Coler. En plus d'un B.A. en Philosophie (Université du Massachusetts), Matt Coler a présenté un doctorat en Linguistique (2010) à l'Université Libre d'Amsterdam. Son étude originale portait sur une communauté andine indigène éloignée, mettant en évidence les liens entre les propriétés sémantiques et structurelles de la langue avec des propriétés acoustiques et articulatoires (Brill, 2014). Actuellement, il est sous contrat à l’INCAS ³, laboratoire d’intelligence artificielle qui développe des systèmes de capteurs intelligents, i.e., capables d’effectuer un pré-traitement des données recueillies sur la base de modèles cognitifs. Ses domaines principaux de recherche portent sur l'analyse des voix et la reconnaissance environnementale des sons.

Matt Coler est co-auteur ou auteur notamment de Hybrid sound classification (2015 EuroNoise) ; The Grammatical Expression of Dialogicity in Muylaq’ Aymara Narratives. (2014, International Journal of American Linguistics) ; Pragmatic Structures in Aymara (2013, DepLing).

 

Yves-Marie Visetti. Son travail en linguistique s’inscrit dans le cadre d’une théorie des formes sémantiques, qui développe une perspective d’inspiration phénoménologique, gestaltiste et microgénétique, sur l’activité de langage. Il reprend des questions traditionnelles de la linguistique, textuelle et interprétative, pour les reformuler dans un cadre dynamiciste, dans lequel les champs de significations se laissent appréhender suivant des modèles profondément homologues à celui d’un déploiement perceptif (polysémie et lexique commun, expressions idiomatiques et proverbes, notion de construction). Au-delà, il s’agit de contribuer au développement d’une anthropologie sémiotique croisant sciences du langage, sciences cognitives et sciences de la culture, en retravaillant notamment les modèles de l’expression et de la sémiogenèse. Il s’efforce de concilier perceptibilité et socialité du sens, contribuant en retour à élaborer une phénoménologie sémiotique, qui approfondisse dans ces directions le principe d’un primat de la perception.
Il s’attache enfin à en tirer les conséquences pour l’épistémologie des sciences cognitives (problématiques non-représentationnalistes).

Nathalie Zaccaï-Reyners. Nathalie Zaccaï-Reyners est chercheure qualifiée au Fonds national de la recherche scientifique belge et directrice de l’Institut de sociologie de l’Université libre de Bruxelles. Ses travaux s’inscrivent dans le domaine de l’épistémologie des sciences sociales (compréhension sociale et scientifique, expérience vécue, expérience ludique et biographie, intersubjectivité, fiction, typification, monde vécu) et dans celui d’une sociologie morale des relations institutionnelles (relations asymétriques, relations de soin, imagination morale, respect et sociabilité).

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